Economie - finance

  • « Prise en charge par les usagers des infrastructures routières et aériennes, en faisant financer l’entretien des infrastructures par les taxes sur les carburants ou les immatriculations. »
  • « Reprise en main des multinationales en s’assurant qu’elles paient effectivement les impôts qu’elles doivent en fonction de leur activité sur le territoire, et moratoire sur les aides indirectes via les crédits d’impôts, ou autres subventions. »
  • « Instauration d’une « règle verte » : on ne produit que ce que la nature peut renouveler et on taxe les importations d’objets vite obsolètes et considérés comme du gadget. »
  • « Se réapproprier l’émission d’argent de façon à ce que les projets financés ne finissent pas par avoir un impact négatif au delà de celui qu’on imagine, et limiter la sortie d’une partie de la monnaie vers les marchés financiers, appauvrissant l’économie réelle deux fois. Une première fois en retirant de l’argent pour le capitaliser, la seconde fois avec les effets de cette capitalisation, c’est à dire la recherche du profit au détriment de la force du travail qui le créé. »
  • " il est urgent de reprendre le contrôle des multinationales françaises. En les nationalisant totalement ou partiellement, elles pourront devenir un outil puissant au service d'une politique étrangère collapsologiste et décroissante. Contre compensation ou par confiscation pure et simple."

L’argent ne manque pas vraiment pour financer un projet de sobriété au vu des immenses ressources financières des multinationales et de leurs actionnaires. Cependant, mobiliser ces fonds annonce de féroces batailles d’avocats en droit des affaires ! Un audit fin des financements publics indirects (plus de 3,4 milliards d’aides indirectes aux énergies fossiles en 2014[6]) doit être conduit, ainsi qu’un immense chantier de réforme des financements publics.

Par ailleurs, une diminution rapide de la consommation des ménages et l’arrêt brutal de certains secteurs va rapidement impliquer un chômage massif, en parallèle avec un renchérissement de nombreux produits de première nécessité. La répartition des richesses doit être donc complètement repensée avec des rémunérations de substitution (de type revenu universel ou revenu minimum d’existence) permettant à chacun de supporter les bouleversements annoncés dans les meilleures conditions possibles. Une période de transition pour chacun d’entre nous va être nécessaire pour nous former à de nouveaux métiers, pour repenser notre mode de vie dans un contexte radicalement différent. Cette transition doit être financée par une réforme fiscale exceptionnelle réduisant considérablement les inégalités et laissant le moins de personnes possible dans des situations de précarité extrême.

 

Est-il possible de plafonner drastiquement les revenus pour éviter la surconsommation ? Peut-on réquisitionner d’office les richesses superflues pour financer un revenu minimum décent à toutes les personnes qui auront vu disparaître leur emploi ? Les inégalités liées aux dégradations de l’environnement et à l’épuisement des ressources s’ajoutent aux inégalités de revenus ou de capital, elles impliquent que les plus gros pollueurs ont en même temps les meilleurs moyens pour se prémunir des dangers des pollutions, qui vont affecter directement la santé et la survie des plus modestes. Un accès contraint aux ressources alimentaires ou énergétiques va incontournablement rendre ces inégalités insupportables, imposant aux victimes de ce système des moyens de rebellions nécessairement violents.