Société

  • « Faciliter les jardins et maisons partagés, intergénérationnels, créer des « lieux communs » pour mutualiser au maximum les équipements (laveries, ateliers partagés, ludothèques…) »
  • « Interdiction de toutes pratiques polluantes non indispensable (feux d’artifices, sport automobiles, emballages plastiques, engrais et pesticides chimiques, publicité, chasses d’eau…) »
  • « Favoriser les écoles type Montessori ou autres pour apprendre aux enfants à être débrouillards et empathiques, ou s’appuyer dès aujourd’hui sur les écoles publiques en formant différemment les instituteurs et institutrices, ce qui pourrait être plus efficace. »
  • « Obliger le compostage en restauration collective, l’inciter fortement chez les habitants, en individuel ou collectif »
  • « Autoriser le suicide des personnes âgées et handicapées comme cela se fait à l’étranger, ou dit autrement assister la fin de vie, par exemple en proposant l’accueil dans des structures spécialisée »
  • « Réquisition des locaux tertiaires inutiles pour en faire des centres d’accueil pour réfugiés »
  • « Fin de la politique encourageant à faire plus d’enfants, avec une information maximum sur la contraception et le suivi après grossesse pour inciter à espacer les grossesses, pouvant aller jusqu’à une prime pour la vasectomie ou la ligature des trompes. »
  • « Promouvoir les fêtes dans les rues, l’art, les rencontres sportives de quartier, des équipements sportifs et culturels en accès libre, des ludothèques et bibliothèques gratuites et ouvertes en permanence.»
  • « Préparation des citoyens aux catastrophes en faisant la promotion des outils existants[4]
  • « Rendre la recherche indépendante : l’interdiction des brevets pourrait être une piste intéressante. Développer un état d’esprit Hacker / open source dans l’ensemble de la recherche et permettre à toute découverte d’être directement dans le domaine public.»

Les interdictions sont à manier avec des pincettes si l’on souhaite partager le plus largement possible un projet de société, pour autant certaines pratiques sont à abandonner peu à peu. Cela pourrait faire l’objet de débats nationaux permettant d’alerter sur les impacts réels de ces pratiques : préférez-vous des pubs dans vos boîtes, des feux d’artifices ou des courses automobiles ?

Quelques débats éthiques, sur la fin de vie notamment, évoqués de longue date mais sur lesquels rien ne bouge vraiment, permettraient de rendre plus sobre notre système de santé, là où aujourd’hui la tendance est parfois à la surmédicalisation. Cependant, il peut être pertinent de ne pas mettre en avant des postures sociétales clivantes qui ont tendance à masquer les débats de fond, au grand bonheur des médias (prime à la vasectomie…). D’autant qu’une contributrice alerte à juste titre que « donner des primes pour une atteinte invasive à l’organisme n’est pas judicieux au regard de conséquences de marchandisation de l’acte ».

Une question majeure de société n’a pas été abordée dans les contributions : la question des modalités d’accueil des réfugiés climatiques, ou même simplement économiques car l’un va souvent avec l’autre. A mon sens, les siècles de consommation des ressources des empires coloniaux, l’ingérence politique et économique qui accompagne encore la décolonisation aujourd’hui et notre contribution très importante aux dérèglements environnementaux que nous connaissons nous confèrent un devoir d’accueil sans limites. C’est un immense défi qui attend les futurs responsables publics, qui, s’ils échouent, risquent de se rendre acteurs d’insolubles conflits sociaux internes et entre États.